Hiroshige : femmes qui arrêtent les voyageurs à Goyu. Sous le regard méprisant d'une geisha, les servantes d'une maison mal famée racolent les héros de Jippensha Ikkû.
Les visages plus qu'outrageuseusement fardés de blanc épais des "tireuses de manche", harponneuses plantées de chaque côté de la route, appeaux posés par les aubergistes pour attraper les oiseaux du voyage , donnaient l'impression de masques [...]
"Vous descendez chez nous! intime la harponneuse en retenant un des voyageurs pour justifier son nom.
- Mais tu m'arraches le poignet! proteste le voyageur.
- Peu importe, vous devez entrer ici! insiste la harponneuse.
- Ca ne va pas, non! Comment veux tu que je mange mon riz sans main? fait observer le voyageur.
- Oh mais des clients qui ne peuvent rien manger, nous, on ne demande pas mieux!"
Jippensha Ikkû, "A pied sur le Tôkaidô"