Il existe une centaine d'espèces de cycas, dans les zones tropicales.
La croissance dans le milieu naturel est extrêmement lente, et plus d'un siècle peut s'avérer nécessaire pour atteindre une vingtaine de mètres de haut. Mais ces arbres sont très résistants et vivent souvent dans des milieux arides, délaissés par les angiospermes.
L'aspect général des Cycadales est celui d'un petit palmier ou d'une fougère arborescente . Ce sont des gymnospermes, comme le ginkgo , le pin, ou le sapin. Gymnosperme signifie "à graine nue", c'est à dire non dotées d'une enveloppe protectrice comme chez les Angiospermes, les plantes à fleur. Les racines coralloïdes, c'est à dire ayant l'aspect du corail, sont riches en bactéries symbiotiques (cyanophytes).
Cycas revoluta est couramment cultivé dans les jardins français, au moins avec un paillage hivernal dans les zones froides. Son tronc non ramifié est trapu, il porte les cicatrices des bases des feuilles tombées. Il comprend une grosse quantité de moelle et d'écorce, mais une petite assise de tissu vasculaire vivant, ce qui est un caractère primitif. La moelle riche en amidon de certaines cycadales est consommée sous le nom de sagou.
Les feuilles sont regroupées au sommet de la tige. Jeunes, elles sont recourbées en crosse comme les frondes des fougères. Adultes, elles sont coriaces et épineuses à leur base.
Cycas revoluta est dioïque, c'est à dire qu'il y a des pieds mâles et des pieds femelles. Les organes mâles se forment dans le bourgeon terminal. Après la reproduction, un bourgeon stérile prendra le relais du bougeon terminal pour reprendre la croissance de la tige en hauteur.
Les organes femelles se forment également au détriment du bourgeon terminal, à la base des feuilles sexuées.
La fécondation est assurée par le vent, rarement par les insectes, qui transporte le pollen sur les ovules. Encore un caractère ancien, qui différencie les cycas et les plantes à fleur, dont la reproduction est généralement associée aux insectes ou aux oiseaux, au terme d'une longue co-évolution.
Chaque ovule mûr secrète une goutte de liquide qui colle et attire les grains de pollen dans la chambre pollinique. Les gamètes mâles sont ciliés comme les spermatozoïdes animaux. Sitôt la fécondation effectuée, l'embryon se développe, puis la plantule qui donnera un nouveau cycas. Il n'y a donc pas de période de repos de la "graine", permettant la dispersion ou l'attente de meilleures conditions environnementales.
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