A partir des années 1720, la population japonaise va croître au point où l'agriculture ne permettra plus la formation de surplus. Des mauvaises récoltes dues à des aléas climatiques, des révoltes paysannes et la disette ou la famine frappera. Le shogunat s'essouflera à tenter de restaurer les approvisionnements. Les damyos en profiteront pour reprendre une certaine indépendance et regarder vers l'Etranger, en violation de la règle d'isolement du Bakufu.
Hokusai, le char des poèmes de la rivière Isuzu. (1801)
Ce qui est tombé,
Nul ne le ramasse.
Quelle époque prospère.
Le seigneur et les Kami
Ne nous abandonnent pas (ne jettent rien).
Entre 1785 et 1789, les réformes lancées par le shogunat entrainèrent une inflation, des troubles et des disettes graves. Faire figurer un poème, dont le dernier vers est à double sens, sur un portrait de poète portant un pilon à riz mochi aurait pu valoir quelques ennuis avec la censure.
Une fois encore, le renard d'Inari trompe son monde.
Si l'année était bonne
J'abriterais encore une mouche
Sur ma pitance
Kobayashi Issa (1763-1827)
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