" Il plaça sur l'eau un baquet en bois de forme ovale, un peu plus épais que ceux que l'on utilise dans les bains publics, et dont le fond était muni d'une plaque de verre ; enfonçant la tête dedans, il obseva les fonds marins.[...] Même s'il ne savait où les pieuvres se dissimulaient, Goïchi tentait opiniâtrement d'en découvrir. Pour ferrer ces mollusques, on utilise un instrument particulier, une canne de bambou longue et mince, d'une longueur de presque quatre mètres, dont l'extrémité est munie d'une sorte de pointe.

Le batelier saisit un baquet entre les dents et attrapa le bambou d'une main, tandis que le bateau continuait d'avancer : dès qu'il eut localisé un de ces monstres flasques, il le harponna avec adresse. Le batelier à lui seul captura un joli nombre de pieuvres, mais ces mollusques étaient tous plus ou moins de la même taille, aucun n'était assez gros pour vraiment susciter la surprise. Au début, nous nous exclamions tous à chaque nouvelle prise, mais même mon oncle toujours plein de vitalité parut peu à peu se lasser de cette activité [...]  "

 

Natsume Sôseki, « A l'équinoxe et au-delà »

 

Traditionnellement, les poulpes étaient capturés en immergeant des pots de terre où ils commettaient l'erreur de se réfugier :

Dans le pot le poulpe

poursuit un songe vain

lune de l'été

Bashô

timbre japonais : calmars

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